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LA MEDITATION DU DRAGON
10,00 €
TTC
Dans la méditation du Dragon, Sa Sainteté aborde la découverte de la vérité au-delà des apparences et présente les outils pour cette découverte. La compréhension, la méditation, la dévotion et la bénédiction.
Editions Claire Lumière, 2001.
Auteur : Sa Sainteté le douzième Gyalwang Drukpa
Format : 176 Pages, 13,5 x 21 cm, couverture souple.
Photos : 4 pages couleurs
Illustrations par Jigmé Péma
4ème de couverture :
Dans la méditation du Dragon, Sa Sainteté aborde le coeur du sujet : la découverte de la vérité au-delà des apparences. Quels outils pour cette découverte ? La compréhension, la méditation, ainsi que le jeu mystérieux et intime de la dévotion s'unissant à la bénédiction. Le lecteur engagé dans la pratique du bouddhisme, ou simplement celui qui cherche à la comprendre, trouvera là, sans aucun doute, une source d'inspiration à laquelle il s'abreuvera pendant longtemps.
Table des matières :
Sa Sainteté le Douzième Gyalwang Drukpa
La glorieuse lignée Drukpa du sens ultime
Introduction : La voie royale de l’éveil
1 - Présentation du mahamoudra
2 - Principes du yoga du Maître
3 - Pratique formelle du Gourou yoga
4 - Méditation du mahamoudra
5 - Instructions supplémentaires
Poème autobiographique : Ma folle histoire
Extrait :
Toutes nos impressions et toutes nos idées résultent du désir ou de l’aversion, tous deux causés par l’ignorance, autrement dit par l’erreur. L’ignorance est une sorte de cécité, dont ne peut pas dire qu’elle est complète parce que, dans un sens, elle est très habile, mais elle est aveugle dans le sens où elle se comporte de façon stupide.
Ceci nous renvoie à notre esprit : il s’accorde avec le mouvement de l’ignorance et le suit. S’il ne le faisait pas, s’il restait correctement posé, tout irait bien, quoi qu’il arrive. Mais ce n’est malheureusement pas le cas, et comme il est le roi de notre monde intérieur, il nous commande de juger et d’agir de façon stupide, et nous le suivons. Et nous créons le monde de cette façon. L’esprit crée tout : il décrète “bon” ou “mauvais”, “quel dommage” ou “je suis désolé”, “je suis content”, “c’est formidable”, etc. Il crée toutes sortes d’impressions et, à leur suite, nous avons parfois envie de pleurer, parfois envie de rire, parfois envie de chanter ou encore de dormir… Toutes sortes d’envies, de désirs. Si vous observez un peu plus profondément que d’habitude comment les mouvements émotionnels de votre esprit apparaissent, vous verrez qu’ils naissent du désir. C’est très net. C’est toujours : “je veux ceci / je ne désire pas cela”, “je ne veux pas que cela se produise / je veux que ceci se produise.” Il y a toujours un grand fossé entre les deux, entre ce que nous désirons et ce que nous ne voulons pas. Un grand fossé qui compte beaucoup pour nous : nous en faisons tout un monde, c’est notre monde individuel. Personne d’autre que nous-mêmes n’a véritablement accès à notre cinéma intérieur. Le thème en est : “je veux / je ne veux pas” et c’est le plus grand titre de notre vie.
Vouloir et ne pas vouloir procèdent tous deux du désir. Il est clair que désir est la fonction principale de notre esprit : il est comme le moteur central qui entraîne à sa suite toute une machinerie, tous les hauts et les bas. Dès que l’esprit-roi décide quelque chose, le désir se met à fonctionner et à suivre ses instructions. Nous sommes le valet du roi, car, en fait, c’est l’esprit et lui seul qui décide de tout. Or, dans un royaume, si le roi est bon, le peuple peut se reposer sur son pouvoir de décision, mais si le roi n’est pas fiable, s’il ne sait pas ce qu’il fait, s’il ne fait pas ce qu’il est supposé faire, alors les sujets doivent trouver une solution de survie. Je crains que notre esprit n’appartienne à la seconde catégorie de roi. Notre plus grande erreur est de l’avoir suivi dans toutes ses décisions depuis toujours jusqu’à aujourd’hui.
(Pages 45-46)
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